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  • Toute chose peut être un loisir cela dépend de la personne qui la pratique. Ce blog vous permettra de voir les choses d'une autre manière et de vivre passionnément votre vie à travers la vie d'autrui. Réel ou imaginaire ceci n'est pas la question.
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17 décembre 2013

Que faire face à un suicidaire?

On se demande souvent que pouvons-nous faire face à quelqu'un qui veut se suicider? Quelle attitude adopter?

Chaque personne interrogée sur cette problématique fera un long discours beau et soigné sur des méthodes qu'il considère très fiables. Néanmoins une fois confrontée à de telle situation dans la réalité, tout le monde préfère "l'évitement". Ceci peut être expliqué soit par le désintéressement total ou partiel de la vie d'autrui, l'un des fléaux de cette époque, soit par la peur de la réaction du suicidaire.  

J'ai effectué une petite recherche personnelle dont voici les résultats:

  1. A ne pas faire

Plusieurs recommandations sont listées ci-dessous: 

  • Ne surtout pas banaliser: Les propos suicidaires sont toujours à prendre au sérieux.
  • Ne pas juste “attendre que ça passe”.
  • Ne pas juger la personne, se moquer d’elle ou l’humilier.
  • Ne pas distribuer des recettes aussi simples qu’inefficaces comme “N’y pense plus!”, “Secoue-toi!”, “Va faire du sport!”, etc.
  • Ne pas dire “ça ira mieux demain” en guise de toute discussion et conclusion.
  • Ne pas dire certaines phrases comme “Tu as tout pour être heureux-se”, “Tu n’as pas de raison de te plaindre” ou “Pense à tous ceux dans le monde qui souffrent vraiment”.
  • Ne pas se rendre complice d’un malaise ou d’un projet suicidaire, par exemple en justifiant des absences scolaires, en dissimulant des fugues ou en faisant des choses à sa place sans expliquer pour quelle raison c’est vous qui le faîtes.
  • Ne pas faire croire à sa toute-puissance : vous ne pouvez pas tout faire par vous-même, vous ne pouvez pas toujours être disponible et vous ne pouvez pas garantir le secret si la vie de quelqu’un est en jeu.
  • Ne pas céder à des chantages.
  • Ne pas mettre une personne suicidaire au défi de passer à l’acte.
  • Ne pas accepter la loi du silence que l’autre peut vous demander. Ce type de secret peut se révéler empoisonné et culpabilisant en cas de passage à l’acte. Être en contact avec une personne suicidaire est délicat. Vous ne devez pas dépasser vos propres limites ni rester seule face à cela.
  1. Que faire? (*)
  • Prenez-la au sérieux.

Mythe: “Les gens qui en parlent ne le font pas”. Les Études ont prouvé que plus de 75% des suicidés ont agi d'une façon ou d'une autre dans les semaines ou les mois précédant leur mort pour indiquer aux autres qu'ils étaient dans un profond désespoir Toute personne qui exprime des idées suicidaires requiert une attention immédiate.

Mythe: “Celui qui essaye de se tuer doit être fou”. 10% peut-être des suicidants sont psychotiques ou ont un dysfonctionnement pathologique de leur rapport au réel. Mais la plupart des personnes suicidaires souffrent d'une maladie reconnue : la dépression; beaucoup de dépressifs arrivent à gérer convenablement leurs affaires quotidiennes. L'absence de “folie”, de comportements bizarres, ne signifie pas une absence de risque de suicide.

“Ces problèmes n'étaient pas suffisamment graves pour conduire au suicide” est une phrase que l'on entend souvent chez des personnes qui connaissaient le suicidé. Ce n'est pas parce que vous pensez qu'une chose ne justifie pas que l'on se suicide pour elle que la personne avec laquelle vous êtes le vit de la même façon. Il ne s'agit pas d'évaluer la gravité du problème en soi mais la gravité de la souffrance induite par ce problème chez la personne en question.

  • Souvenez-vous : le comportement suicidaire est un appel au secours.

Mythe: “Si quelqu'un veut se tuer, rien ne peut l'arrêter.” Le fait qu'une personne est encore vivante est une preuve suffisante qu'une partie d'elle-même veut rester en vie. La personne suicidaire est ambivalente - une partie d'elle-même veut vivre et une autre partie veut moins la mort que la fin de ses souffrances. C'est la partie qui veut vivre qui s'exprime en disant à quelqu'un “je pense au suicide". Si une personne suicidaire s'adresse à vous, il est possible qu'elle pense que vous vous souciez plus d'elle que les autres, que vous avez de l'expérience dans la gestion des problèmes et que vous serez soucieux de protéger le caractère confidentiel de ce qu'elle a à vous dire. Peu importe combien négatifs sont le contenu et le ton de son discours, elle effectue une chose positive et a une perception positive de vous lorsqu'elle s'adresse à vous.

  • Soyez prêt à donner et à chercher de l'aide plutôt tôt que trop tard.

La prévention du suicide n'est pas une activité de dernière minute. Tous les ouvrages sur la dépression disent qu'elle doit être prise en charge le plus tôt possible. Malheureusement, les gens suicidaires craignent qu'essayer d'obtenir de l'aide leur apporte davantage de douleur: qu'on leur dise qu'ils sont stupides, fous, coupables ou manipulateurs; ils ont peur du rejet, de la punition, de la suspension d'école ou de travail, qu'on garde des dossiers sur eux. Vous devez faire tout ce que vous pouvez pour réduire leur douleur, plutôt que l'augmenter ou la prolonger.

  • Écoutez.

Donnez à la personne toutes les occasions de soulager ses difficultés, de ventiler ses sensations. Vous n'avez pas besoin de dire beaucoup et il n'y a pas de mots magiques. Si vous êtes concernés, votre voix et votre attitude le montreront. Donnez-lui le soulagement de ne plus être seule avec sa douleur; laissez-lui savoir que vous êtes heureux qu'elle se soit adressée à vous. Patience, sympathie, acceptation. Évitez le débat et le "donnage de leçons".

  • DEMANDEZ: “Est-ce que vous avez pensé au suicide?

Mythe: “Parler du sujet peut en susciter l'idée”. Les personnes en ont déjà l'idée; le suicide est présent partout dans les médias. Si vous posez cette question à une personne dans le désespoir, vous faites une bonne chose pour elle : vous lui montrez que vous vous souciez d'elle, que vous la prenez au sérieux, et que vous êtes disposé à la laisser partager sa douleur avec vous. Vous lui donnez l'occasion de décharger ses sensations douloureuses. Si la personne a pensé au suicide, trouvez jusqu'où ses pensées sont allées (a-t-elle un plan, réuni les moyens, fixé une date?).

  • Si la personne est intensément suicidaire, ne la laissez pas seule.

Si des moyens permettant de se suicider sont présents, essayez de vous débarrasser d'eux. "Désintoxiquez" la maison (médicaments, armes, produits toxiques).

  • Trouvez très rapidement une aide professionnelle.

Persistance et patience peuvent être nécessaires pour chercher, entamer et continuer cette aide professionnelle quelle qu'en soit l'option. Dans toute situation où un tiers intervient, faites savoir à la personne que vous vous souciez d'elle et que vous voulez maintenir le contact.

  • Pas de secret.

C'est la partie de la personne qui a peur de souffrir davantage qui dit “ne le dites à personne.” Mais c'est la partie qui veut rester vivante qui vous parle. Répondez à cette partie de la personne et cherchez avec persistance une personne extérieure, mûre et compatissante, avec qui vous pouvez examiner la situation. N'essayez pas de vous en charger seul. Cherchez de l'aide pour la personne et pour vous-même. Partager les inquiétudes et les responsabilités rend la prévention du suicide plus facile et beaucoup plus efficace.

  • De la crise à la récupération.

Nous avons tous des pensées ou des sensations suicidaires dans nos vies; pourtant moins de 2% des morts sont dues au suicide. Presque tous les suicidaires souffrent de circonstances qui passeront avec le temps ou avec l'aide d'un travail thérapeutique. Il y a des centaines de petits pas que nous pouvons faire pour améliorer notre réponse au suicide et pour rendre plus accessible cette aide. Faire ces petits pas peut sauver de nombreuses vies et réduire une grande quantité de souffrance humaine.

 

AQPS-12789-CartePostale-JourneeMondiale-FR_1

(*) Extrait de : http://www.barbery.net/psy/suicide/quefaire.htm

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